LE RÊVE D’UN MONDE DÉCARBONNÉ ET APRÈS ? BLOG – À PARAÎTRE

Le rêve d’un monde décarbonné et après ?

Vous me dites être embarrassés et désarmés face à ce climato-scepticisme persistant sinon croissant. 

Et si l’importance et l’enjeu de la question climatique ne résidait pas uniquement dans la véracité des chiffres produits ou même dans la scientificité de ses démonstrations — il n’y a pas de vérité (absolue), même en science — mais plutôt dans la réalité et la concordance des causes entre le dérèglement du climat ou de la biodiversité et le renouveau du populisme et de la xénophobie, la multiplication des conflits armés, la persistance de la misère sociale et la hausse insoutenable des inégalités ; de richesse et de revenus notamment ?

Si nous parvenions à décarboner le monde, à atteindre le zéro émission net, de gaz à effet de serre d’ici 2030, pourrions-nous dire satisfaits ? Nous dire que nous avons réussi la transition vers un monde durable ? La décarbonation du monde si elle est souhaitable, n’est malheureusement pas synonyme, de baisse des inégalités de richesse et de revenus et de sortie d’un monde où rapports de force et de domination résonnent avec misère et/ou tensions sociales.

La question n’est peut-être pas tant de savoir si l’homme est ou non entièrement responsable du réchauffement climatique que nous connaissons, ni de déterminer précisément l’ampleur de ce réchauffement ou ses effets et échéances.

Comprendre/la déconstruction ou le rétablissement d’une certaine vérité sur la réalité et l’origine communes et des blocages à l’inaction face aux crises multiples, sociales et écologiques, que nos sociétés traversent, pourrait bien être un enjeu de taille, qui permettrait par ailleurs de contourner ce clivage stérile entre les climato très inquiets et ceux qui le sont moins.

En effet, si la décarbonation du monde n’est pas synonyme de baisse des inégalités, ces deux enjeux de taille ont bien une communauté de causes : notamment l’existence d’un conflit d’intérêt entre la poursuite sans fin de la maximisation des profits et la lutte contre le dérèglement climatique ou la préservation de la biodiversité d’un côté, et de l’autre, la hausse des inégalités (de richesse et de revenus) et la recrudescence des discours et prises de position populistes et xénophobes (bouc émissaire), la multiplication des conflits armés et de la misère sociale, qui sont les conséquences sinon la condition de l’atteinte de l’objectif de maximisation des profits.

(L’idée de cet article est reprise dans la présentation/conférence du même nom que les équipes de STRONG développent et animent dans les organisations, cf. STRONG – LE THINK TANK – PRÉSENTATION-COURS-CONFÉRENCE)

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